Ce samedi 19 fevrier au matin, nous nous apprêtons à partir pour l'excursion "Coureur des bois" proposée par Authentik Canada. Ah, on sonne à la porte ! C'est Robert, Bob pour les intimes, notre guide qui vient nous chercher pour nous conduire dans la forêt d'Ouareau, lieu de nos trépidantes aventures.
Situons tout de suite le cadre, pour le lecteur impatient de se faire
une idée des lieux.
La forêt d'Ouareau est un parc situé à une heure
trente au nord de Montréal, dans la direction du Parc du Mont
Tremblant. C'est une forêt laurentienne, composée de
cèdres, de bouleaux, d'érables et d'épinettes. De
petits ruisseaux, ainsi que quelques lacs gelés et
enneigés coulent
entre de moyennes collines boisées. Voyez plutôt
les photos de ce magnifique paysage !
Reprenons le récit là où nous l'avions laissé. Voici donc nos quatre aventuriers (et leur guide, grand aventurier lui aussi !) rendus dans le parc d'Ouareau. Le temps de chausser les raquettes, et nous voilà partis sur un petit sentier dans la poudreuse. Les conditions sont idéales, la météo parfaite. Du grand soleil, une semaine précédente de neige, et du froid. Un lecteur non averti pourrait se demander pourquoi nous nous réjouissons ainsi du froid. La raison en est purement technique : en raquette, le froid empêche la neige d'être trop collante. Toutefois, à l'abri du vent dans la forêt, les conditions sont très agréables, et le froid raisonnable.
Nous voilà partis ! Rapidement, nous quittons le sentier pour nous engager en "hors-piste" au milieu des arbres. Il est bien plus agréable de faire sa propre trace dans la poudreuse fraîche ! Nos raquettes sont étroites, pratiques pour se frayer un chemin entre les arbres. Yves ne tarde pas à prendre la tête de l'expédition. Vaillant en montée, téméraire dans la descente, il ouvre la voie à toute allure.
Nous longeons le lit d'un petit
ruisseau, découvrons le
barrage d'un castor au milieu d'un lac enneigé, et
serpentons vers notre destination : un grand lac au milieu du Parc
d'Ouareau. Pour l'atteindre, nous nous écartons parfois de
la vallée, pour grimper à flanc de colline. C'est
pas plate !
Soudain, nous sortons de la forêt, et, brusquement, le lac
apparaît !
Nous le traversons pour trouver un coin abrité pour diner. (Cher lecteur, conscient du fait que ce récit se déroule au Québec, tu auras compris qu'il s'agit du déjeuner !) La météo est idéale, nous pouvons donc manger dehors. Nous partons donc dans la forêt avoisinante pour ramasser du bois mort pour le feu. Là encore, Yves s'illustre en abattant des arbres morts à mains nues : il nous ramène de fameux troncs !!
Robert allume le feu, et commence à faire cuire la papillote de légumes et les brochettes. Pour le dessert, il nous livre un de ses secrets : du pain trempé dans un mélange de sirop d'érable et de crrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrème ;-) C'est encore meilleur avec du pain chaud, nous apprend-t-il. Pour finir, il prépare le café sur le feu.
Après cet excellent et non moins revigorant repas traditionnel d'un vrai coureur des bois, nous levons le camp et repartons vers notre point de départ. Nous empruntons un sentier différent, et marchons presque tout le retour en hors-piste. Les bois que nous traversons sont un brin (un tantinet, que-dis-je, un pessu !) touffus et branchus, mais nous avançons à bon rythme. Nous ne rencontrons pas d'animaux. Seules quelques traces de renard et de lièvres nous évoquent la faune. Ce n'est pas aujourd'hui que nous croiserons un orignal ou un grizzly.
