• Jules Verne

  Aventure, roman scientifique et science-fiction de l'époque. Je recommande particulièrement L'Île mystérieuse (1874-1875) et De la Terre à la Lune (1865).

• Albert Robida : Le Vingtième Siècle : La Vie Électrique (1890)

  Curiosité historique : ce contemporain de Jules Verne a imaginé une sorte de visiophone à grand écran et un certain nombre d'applications aujourd'hui possibles : concerts et théâtre à domicile, journal audio, achats et enseignement en ligne, vidéosurveillance, etc.

• George Orwell : 1984 (1949)

  Du régime totalitaire décrit dans ce célèbre roman on retient généralement la vidéoprotection permanente et omniprésente, y compris dans les habitations, qui empêche tout agissement illégal (voir aussi les Big Brother Awards). Mais le roman va plus loin : c'est la pensée même des citoyens que le gouvernement entend contraindre par la novlangue, la manipulation et le conditionnement. Une bonne lecture.

• Isaac Asimov : Cycle de Fondation (1951-1993) et recueil de nouvelles Les Robots (1950).

  L'inventeur des fameuses Trois Lois de la robotique.

  J'ai moins aimé les nouvelles du recueil Flûte, flûte et flûtes !.

• Robert Silverberg : La Tour de verre (1970)

  J'ai moins aimé les nouvelles du recueil Les Éléphants d'Hannibal.

• Roger Leloup : Yoko Tsuno (1972-)

  Série de bandes dessinées.

• Star Wars, trilogie fondatrice de films et univers étendu Légendes (1977-2014)

  L'univers étendu Légendes (càd. pré-Disney) de Star Wars comporte quelques centaines de romans et autres œuvres. J'ai beaucoup apprécié la trilogie La Croisade noire du Jedi fou de Timothy Zahn (an 9), qui invente entre autres la planète capitale Coruscant, et le roman Vecteur Prime de R. A. Salvatore (an 25). Pour découvrir cet univers je recommande aussi la trilogie L'Académie Jedi de Kevin J. Anderson (an 11) qui introduit de nombreux personnages.

• Orson Scott Card : Ender's Game, la série de romans (1985-).

  J'ai beaucoup aimé le roman Ender's Game (fondateur de la série) pour son intrigue qui avance vite et son style d'écriture relativement "efficace", sans bla-bla inutile. J'ai trouvé Ender in Exile et les 4 premiers romans de la série des Shadows à peu près dans le même ton.

  J'ai légèrement moins aimé la trilogie Speaker for the Dead—Xenocide—Children of the Mind, que l'auteur considère pourtant comme le cœur de son œuvre, pour son écriture un peu plus lourde et pour créer vers la fin un personnage à peu près omnipotent mais qui n'exploite pas ses "pouvoirs". Cela reste une bonne histoire avec des éléments qui font rêver.

  Voir aussi le film Starship Troopers (1997), qui peut être vu comme un film de propagande militariste dans le contexte du premier roman Ender's Game.

• ★ Iain M. Banks : univers de la Culture (1987-2012)

  « Pas vraiment de la science-fiction dure. » Comprendre que si ces histoires ne sont pas aussi intellectuelles et fouillées que celles de ↕Greg Egan, elles se placent dans un univers déjà bien plus réaliste et intéressant que celui de ↕Star Wars par exemple. Je recommande notamment L'Homme des jeux et Le Sens du vent.

• ★ Vernor Vinge : Un feu sur l'abîme (1992)

  Des espèces extraterrestres intéressantes dans un space opera aux enjeux immenses. Un des romans qui illustrent le mieux les plus grands risques associés à l'intelligence artificielle.

• ★ Greg Egan, auteur de science-fiction dure, pour :
  • Son roman Diaspora (1997), extraordinaire. Ce roman prend pour situation initiale une utopie transhumaniste (dont l'article Wikipédia donne une idée) et s'articule en plusieurs étapes dont chacune transcende la précédente. Le premier chapitre est disponible en ligne. Ce roman n'a pas encore été traduit en français ; c'est en revanche le cas de 2 nouvelles qui prennent place dans le même univers : Les Tapis de Wang (recueil Océanique et chapitre 11 du roman) et La Plongée de Planck (recueil Radieux, VO en ligne).
  • Ses nouvelles dont j'ai lu et adoré les 3 recueils en français Axiomatique, Radieux et Océanique. Certaines nouvelles sont disponibles en ligne en VO et quelques-unes en VF.
  • J'ai aussi beaucoup aimé son roman La Cité des permutants (1994). L'Énigme de l'univers (1995) et Téranésie (1999) étaient intéressants également.
• Matrix (1999-2003)

  Trilogie de films, et anthologie d'animation Animatrix (entre les films 1 et 2).

• Eoin Colfer, Artemis Fowl (2001-)

  Série de romans amusante. J'ai trouvé les tomes 1, 2, 3 et 5 plus créatifs que les autres.

• Firefly (2002)

  Série télévisée. Western spatial. Un bon divertissement.

• ΠΛΑΝΗΤΕΣ (プラネテス, Planetes), l'anime (2003-2004).

  Cet anime montre une étape plausible de la conquête spatiale, avec d'importantes stations spatiales en orbite, des bases permanentes sur la Lune, le projet d'un voyage vers Jupiter et le problème des débris spatiaux, dans un monde où les progrès technologiques n'ont pas rendu plus équitable la répartition des richesses.

  L'anime est basé sur un manga que je n'ai pas lu.

  Sur le sujet des débris spatiaux, voir aussi le thriller Gravity (2013), à peine futuriste.

• David Madore : Fragments Littéraires Gratuits (2003-)

  Seuls quelques-uns relèvent de la science-fiction, mais l'ensemble vaut le coup d'œil.

  Voir aussi le blog de l'auteur.

• Cory Doctorow

  Nouvelles et romans qui reflètent l'engagement de l'auteur pour les libertés sur Internet, tels que Little Brother (2008), et sont disponibles sur le site de l'auteur. Certaines versions françaises sont aussi disponibles en ligne, comme pour la nouvelle When Sysadmins Ruled the Earth (2006) [VO, VF].

  Voir aussi sa conférence The Coming War on General Computation (2011) [descr, vid, transcr].

• ★ Hannah "Alicorn" Blume : nouvelles (2006-)

  SF souvent transhumaniste et fantasy. En anglais. Lire notamment Grownups, Dogs et Muse.

• Portal (2007)

  Jeu vidéo de réflexion et d'action en vue subjective.

• Dollhouse (2009-2010)

  Cette série télévisée commence comme une astuce scénaristique parfaite : à chaque épisode l'actrice principale peut être mise dans un rôle arbitraire sans lien avec les précédents. La vraie histoire est entre les rôles ; elle se construit par fragments puis passe au premier plan à la fin de la saison 1 et dans la seconde moitié de la saison 2. Une bonne histoire bien que peu réaliste.

  On trouve une technologie de type "contrôle de l'esprit" bien plus réaliste dans le roman Les Soldats de l'or gris (2011) de Sébastien Bohler ; malheureusement à part ça j'ai trouvé son intrigue prévisible et inintéressante (mais les avis sont partagés).

• O. Westin : Micro SF/F (2009-)

  Fictions en 140 caractères, ou 100 mots, ou un peu plus (ex : What are the odds?).

  ➙ Twitter, Tumblr (archive des tweets et autres), Dreamwidth (histoires plus longues et poésie), One Hundred, Ten, and One (recueil ebook).

• ★ Harry Potter and the Methods of Rationality d'Eliezer Yudkowsky et suites officieuses (2010-)

  Harry Potter pour les Serdaigle. Fantasy rationaliste. HPMOR est une fanfiction de Harry Potter qui en remplace le protagoniste par un petit génie à la ↕Artemis Fowl ou ↕Ender Wiggin, connaisseur de la méthode expérimentale et des biais cognitifs, qui aborde le monde magique avec un scepticisme rationnel et des ambitions de sauver le monde.

  ➙ En ligne, VF, wiki.

  Je pense qu'il est préférable d'avoir lu ou vu le canon avant de lire HPMOR. En tout cas, HPMOR donne rapidement des révélation majeures et tardives du canon.

  HPMOR a un certain nombre de suites officieuses et incompatibles entre elles, parmi lesquelles :

  • Ginny Weasley and the Sealed Intelligence, de BayesWatch, relègue au second plan les personnages principaux d'HPMOR pour réinventer la première année à Poudlard de Ginny Weasley. Cette fiction garde une partie de l'esprit d'HPMOR tout en en critiquant systématiquement d'autres aspects. Intéressant, si on omet quelques réflexions incongrues sur l'immortalité de l'âme.
  • Significant Digits d'Alexander D se déroule principalement 7 ans après HPMOR, en plein dans l'entreprise d'« optimisation » de la société de Harry et ses alliés. Probablement meilleur sur le plan littéraire que l'original, Significant Digits donne une suite satisfaisante à de nombreux éléments d'HPMOR tout en enrichissant largement son univers. Une déception mineure : la fin moins rationaliste que celle d'HPMOR. Une excellente suite.
• Lionel "Ploum" Dricot : L’entreprise qui n’existait pas (2014)

  Nouvelle.

• Max Harms : The Crystal Trilogy (2016-)

  Ces romans imaginent la naissance des premières consciences artificielles environ 20 ans dans le futur. Ils présentent intelligemment des enjeux de sûreté de l'intelligence artificielle avec des IA un peu plus subtiles que dans Terminator.

  Le premier tome est disponible en ligne en anglais uniquement, mais j'en ai traduit le premier chapitre en français ici.

Autres films

• The Abyss (1989)
• Stargate (1994)
• Contact (1997)
• Gattaca (1997)
• District 9 (2009)
• Moon (2009)
• Monsters (2010)
• Gravity (2013)
• Patema inversée (anime, 2013)
• Ex machina (2015)
• The Martian (2015)

Voir aussi

• La base de données personnelle de nouvelles de SF (avec notes et critiques) de Patrick Guignot, par qui j'ai découvert Greg Egan et Iain M. Banks (sur son journal LinuxFr).