Objectif Zéro Déchet

🇫🇷 📒 Mes expériences et mes progrès, objectif zéro déchet 🍃 pour l'année 2018 !

Je me lance dans le zéro déchet pour l’année 2018 !


💚 Bienvenue sur ce blog “Objectif Zéro Déchet” 🍃 ! Ce premier article présente ce blog, explique son but et détaille un peu cette idée du “zéro déchet”.

Je me lance dans le zéro déchet pour l’année 2018 !

Ce petit blog 📒 en français 🇫🇷 sera là pour raconter mes expériences et mes progrès pour être 100% zéro déchet !

  1. Ce sera à la fois un journal numérique1 dans mon aventure dans le zéro déchet, dans le but de supprimer (presque) complètement ma consommation de déchets non recyclables, d’ici décembre 2018.
  2. Et aussi un endroit privilégié où partager des idées, des recettes, etc.

Objectif de ce blog

J’ai l’espoir d’alimenter ce blog au moins deux fois par mois (comme j’y arrive pour cet autre blog sur des recettes de cuisine), pour y parler de différentes choses :

  • Des liens vers les sites web utiles et d’autres blogs,
  • Des liens et mes avis sur les boutiques pratiques à Rennes, notamment pour les marchés, les épiceries bio, les bio-coop, les ateliers participatifs, les associations etc !
  • Mais aussi des idées recettes, que ce soit en cuisine ou en cosmétique !
  • Et enfin, des articles racontant certaines galères ou certaines réussites ! Je sais que documenter des échecs comme des réussites est une très bonne façon de rester motivé !

Je souhaite commencer ce blog par une petite session “question-réponse”2, un peu artificielle mais immitant une discussion :

Question : C’est quoi le zéro déchet ?

Réponse : C’est un objectif, un idéal. Ne consommer et ne produire aucun déchets non recyclables. Bien sûr, c’est presque impossible, avec le mode de vie contemporain3

Dans ce blog, “déchet” signifie tout ce que vous jetez dans vos poubelles, et “déchet non recyclable” tout ce qui ne passe pas dans un compost (déchets verts) et ce qui ne se recycle pas. En pratique, c’est surtout les plastiques, les cartons thermocollés à l’alu, et les déchets ménagers.

Il est presque impossible de supprimer complètement la consommation de déchets, donc l’objectif plus réaliste est de réduire au maximum ses déchets non recyclables et privilégier un mode de vie qui permet de polluer moins, de produire moins de déchets dégueu, et tout ça sans dépenser plus et sans “perdre” trop de temps.


Q. Polluer moins ? Ah mais c’est une idée d’écolos ?

Oui, exactement. Mais ce n’est pas une lubie, ou une mode, ou un genre pour se la jouer “petit bobo”.

Vouloir consommer plus écologiquement, plus proprement et sans déchet, ce n’est pas une mode “qui me passera, ben oui t’es jeune, attends un peu et tu auras autre chose à faire”. C’est la seule option qui fasse sens face à notre surconsommation, à la pollution toujours croissante de notre environnement, à la globalisation de notre économie et à toutes les conséquences horribles de ces débordements.

Ainsi, sous l’étiquette “zéro déchet”, il y a d’abord cette idée d’acheter et de consommer plus sobrement, plus intelligemment pour produire et jeter moins de déchet, mais aussi d’autres idées :

  1. Privilégier les achats locaux :
    • Des fraises de Bretagne plutôt que d’Espagne, des patates douces de Loire Atlantique et pas d’Israël, du sucre de betteraves du Nord Pas-de-Calais et pas de cannes à sucre du Brésil…
    • Mais ça ne se limite pas aux fruits et légumes, mais à tous les produits alimentaires (charcuteries, viande et poisson, fromages et produits laitiers, céréales, produits transformés etc), d’entretiens et de cosmétiques etc.
  2. Privilégier les achats de saison :
    • c’est similaire, mais il vaut mieux attendre avril pour avoir un bon concombre français ou mai pour des tomates, bio donc garanties sans serre ni pesticide, plutôt que d’acheter des tomates-caoutchou du Maroc en plein mois de janvier4 !
  3. Privilégier les produits de seconde main :
    • Pas besoin d’acheter un jean tout neuf chaque semaine, pas besoin d’acheter des jeux vidéos neufs quand ils se trouvent d’occasion quelques semaines après leurs sorties…
    • Pas besoin d’accumuler une collection de DVD quand plein de services en ligne proposent de la vidéo à la demande pour des tarifs corrects5, et ainsi de suite pour tout ce qui peut s’acheter d’occasions : livre, ustensiles de cuisine, pièces de vélo.
  4. Privilégier les achats sans emballage :
    • Pour beaucoup d’autres produits, on ne peut faire autrement que les acheter neufs.
    • Pour de la lessive, on l’achète ou on la fabrique, mais il faut acheter du neuf à un moment ou un autre !
    • Par contre, on peut (que dis-je, on doit !) faire l’effort de produire le moins de déchet possible, donc soit d’acheter de la lessive en vrac6, soit on achète en vrac (avec ses bouteilles) les produits pour la fabriquer soi-même.
    • Et ainsi de suite pour tout : on privilégie les pâtes vendues en carton recyclable sans la-petite-fenêtre-en-plastique-qui-sert-à-rien, le riz et autres céréales en vrac, les épices en vrac (bah oui, vous avez déjà 30 pots dans votre placard, pourquoi en acheter un nouveau à chaque fois) etc.

Q. Et tu y arrives ? Ça a l’air dur !

Non je n’y suis pas encore, j’en suis même loin. Mais je suis motivé à y parvenir, et je me suis posé des objectifs clairs (voir cet article).


Q. Tu faisais déjà des efforts avant, alors pourquoi s’embêter davantage ?

Effectivement, cela fait des années7 que je fais des efforts, et pas qu’un peu. Depuis 2009, j’ai réussi notamment à :

  • Ne pas posséder de voiture et consommer un minimum d’essence.
  • Ne rien acheter qui soit clairement nocif : je ne fume pas, et je me bat quotidiennement contre le tabac, je ne consomme jamais “trop” d’alcool et en achète et consomme très peu, jamais de parfum/bougies par exemple, un minimum de déodorants, aucun gel coiffant, aucun cosmétique-bourrés-aux-hormones-et-aux-perturbateurs-endocriniens etc.
  • Ne jamais voyager “pour rien” et essayer de voyager le moins loin possible (j’ai fait beaucoup de vacances, souvent assez près : Espagne, Suisse, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Angleterre, etc).
  • Acheter des vêtements neufs au minimum (même manteau depuis 2006, stock de T-shirt et de chemises depuis le lycée, une paire de chaussures par an, pas de nouveau gants/bonnets/écharpes depuis 2009, des chemises achetées en Inde en 2015, trois nouveaux jeans depuis 2013…), et privilégier l’occasion au maximum (ceintures à la Petite Ours ou La Croix Rouge, sacoche militaire aux puces à Montreuil, par exemple) et la réparation (rapiécer une chaussette, ça prend 3 minutes, au lieu d’en racheter une paire).
  • Acheter un minimum de livres, BD, jeux vidéos neufs, et privilégier les prêts (bibliothèque ou entre amis), l’occasion, et la dématérialisation (pour les jeux vidéos sur ordinateur, Steam a cet avantage). Ça ne veut pas dire que je lis moins, mais je minimise l’impact et la pollution autant que possible. Les seuls livres et BD neuves viennent de cadeaux, et j’ai l’espoir de réussir à faire changer mes proches pour aussi supprimer8 ces achats neufs !
  • J’ai aussi complètement pris l’habitude de revendre (merci LeBonCoin) les quelques jeux (pour Nintendo DS et 3DS) que l’on m’offre souvent neuf (et oui, dur de convaincre les proches).
  • Acheter un minimum de produits à fort impacts écologiques, comme la viande, le poisson, les fruits et légumes exotiques, mais aussi l’électronique ! Préférer fruits et légumes (français) à de la viande qui coûte beaucoup de pétrole, consomme beaucoup d’eau, et à du poisson qui vient de loin et qui a généré des pratiques de pêche détruisant les océans. Préférer des céréales et produits transformés de céréales françaises (blé, maïs) au riz qui vient d’Asie, etc.
  • Faire le tri, au mieux selon ce que ma résidence ou ma ville propose (en Inde, je vous raconte pas comment c’était…).
  • Me déplacer écologiquement : à pied, à vélo (beaucoup), en trottinette dans ma ville, mais aussi en autostop pour les vacances ou des trajets de quelques heures, en covoiturage ou en train plutôt qu’en bus, et minimiser l’avion !
  • Ne pas utiliser de service de streaming pour la musique quand je peux la télécharger une fois pour toute et l’écouter localement ensuite. Oui oui, je vous pointe du doigt, vous tous utilisateurs de Deezer, Spotify et autres : chaque morceau de musique que vous écoutez coûte de l’électricité, pas seulement sur son propre appareil, mais aussi dans les serveurs de stockages, dans la gigantesque infrastructure réseau qui est requise pour vous apporter ce fichier à la bonne vitesse. Et sans parler de tous ces gens qui écoutent de la musique via YouTube (qui impose aussi de recevoir le flux vidéo même si on ne le regarde pas9 !)

Je pourrai continuer la liste des initiatives que j’ai déjà prises et intégrées, mais ce n’est pas le but de ce post ni de ce blog. Je veux me focaliser sur les améliorations qu’il me reste à faire !


Q. Quelles échéances te donnes-tu, pour quels objectifs ?

  • Je vais mesurer le nombre de poubelles que je produit, chaque mois, et essayer de réduire au maximum les poubelles de déchets non recyclables. Sans pour autant tripler le volume de déchets recyclables, ce serait un peu tricher.
  • Je ferai un bilan en novembre, en espérant réduire d’au moins 75% mon volume de déchets non recyclables en 6 mois !
  • J’espère réussir, comme cette famille “Zéro Déchet”, à réduire de 90% mes déchets non recyclables en un an !

Q. Comment est-ce possible ?

Ça ne devrait pas être trop dur :

  • Je vais me mettre au compost (j’ai réussi à m’y mettre depuis), pour ne plus envoyer les bio déchets directement à l’incinérateur mais privilégier un circuit fermé et écologique : les déchets biologiques sont transformés, localement et coût énergétique, en compost qui est réutilisé localement comme engrais.
  • Je vais réduire au maximum les achats (alimentaires et autre) avec emballage, en préférant les achats sans emballages (fruits & légumes), en vrac (épices, céréales, produits d’entretient, viandes, poissons, fromages etc), et les emballages recyclables (e.g., pâtes avec juste un carton, yaourt ou jus de fruit en pot en verre) et au maximum 100% recyclables (peut-on trouver du lait sans la petite opercule en alu ?).
  • Je vais consommer encore moins d’horreurs qui polluent trop ou produisent trop de déchets. Finies les cartes SD venant par colis depuis la Chine (merci l’occasion), finies les carottes rappées en emballage plastique, finies les biscuits et gateaux tout prêts emballées dans des pièges-à-poissons-et-à-tortues-de-mer…
  • J’espère arrêter les fruits exotiques aussi (mangues notamment), arrêter les produits venant de trop loin (e.g., rhum ou épices venant d’Asie), et toujours préférer les produits locaux (on fait de très bons kakis et kiwis en France, de délicieuses herbes aromatiques, etc).

Q. Tu vas y arriver ?

Oui. Évidemment. J’arriverais à réduire mes déchets et à consommer encore plus local, encore plus propre, encore plus bio et tout ce qu’on veut 😀 !

Mais ce ne sera pas assez. Je ferai un bilan début novembre prochain, dans 6 mois, et j’espère avoir d’ici là réussi à réduire beaucoup ma consommation et production de déchets. Mais ce ne sera pas assez, il faudra continuer à améliorer ça, et en parler autour de soi, convaincre les amis et la famille, mais aussi les collègues par exemple.


Q. Et vous, vous allez essayer ?

Je compte sur vous. Tout le monde compte sur vous. Vos enfants, vos voisins, la planète, les dauphins, et même les abeilles. Allez, un petit effort !

Si vous êtes intéressé, cette page du blog de la famille “Zéro Déchet” est à lire.


Notes

  1. Sans papier donc ! Bon… je sais qu’héberger des fichiers en ligne et les distribuer sur Internet, ça consomme aussi du pétrole, du carbone etc… Et il n’y a donc pas de solution parfaite ! Néanmoins, rédiger ce petit blog, et suivre ces tickets sera la meilleure façon de rester motivé !
  2. Pour la foire aux questions du blog FamilleZeroDechet, c’est par ici !
  3. ”Mode de vie contemporain” : si on vit en ville et en Europe ou Amérique du Nord.
  4. Tomates du Maroc qui n’ont souvent aucun goût, qui ont voyagé par bateau et ont donc une forte empreinte carbone, en plus d’une forte empreinte pollution à cause d’exploitations en serres et riche en engrais et pesticides.
  5. Ou qu’on accepte de rentrer dans l’illégalité et de pirater…
  6. La lessive en vrac s’achète en rapportant à chaque fois sa bouteille : en plastique si elle date d’un ancien achat, ou en verre pour ne vraiment plus utiliser de plastique.
  7. En fait, depuis que je vis seul !
  8. En attendant, si vous cherchez de bonnes idées cadeaux pour vos proches, mes deux “top 10” livres et BD peuvent donner de bonnes idées !
  9. En 2017, plus de 50% du trafic Internet mondial est de la vidéo, et 10 à 20% de ces données échangées correspondent à des vidéos qui ne sont pas regardées ! Je vous laisse faire le calcul au coût global de cette horreur…